Comment transformer l’arbre ou l’arbuste en bonsaï ?

C’est là que deux techniques principales entrent en jeu :

  • la taille, pour sélectionner les tiges, donc la silhouette et la charpente du sujet;
  • le ligaturage pour diriger sa forme.

Avant de se lancer dans le modelage de l’arbre, il faut s’imprégner de son caractère. Ne pas partir avec des idées toutes faites et inadaptées aux possibilités offertes par le végétal. Dans l’art du bonsaï, l’homme ne va pas à l’encontre de l’arbre, mais s’associe à lui.

La taille de formation:

En fait, il faut discerner deux sortes de tailles : la taille de formation (ou modelage) et la taille d’entretien.

La première consiste à enlever les branches et les branchettes sans intérêt pour ne garder que celles qui donneront le style ou l’aspect recherché.

La deuxième a pour rôle de conserver ce que l’on aura obtenu par la taille de formation et empêchera que l’arbre ne se déforme et ne perde la silhouette choisie (cette dernière n’est présentée qu’après le ligaturage car elle se situe après celui-ci dans la marche à suivre).

La taille de formation aussi appelée taille de structure ou taille rigoureuse.

Elle s’effectue à la fin de l’hiver : avant le rempotage ou au même moment du rempotage.

On commence par supprimer les branches qui sont mal placées ou mal conformées ou encore inutiles. On coupe les branches fortes avec la pince coupante à lames concaves, puis on mastique soigneusement.

Le tigaturage:

Son seul et unique but est de changer la position et la forme du tronc et des branches pour moduler l’arbre au style choisi.

Il s’agit d’enrouler un fil de cuivre ou de laiton autour d’une tige encore souple pour orienter sa direction, donc sa forme.

Caractéristiques des différentes ligatures:

Plus la branche à ligaturer est épaisse, plus le fil utilisé est fort.
3 types de fil métallique: le fer (s’oxyde avec le temps), le cuivre (le plus raide, coûte cher et ne se réutilise pas), l’aluminium (le plus souple, se déligature facilement, mais cher car importé du Japon).

Quand ligaturer?
Les conifères peuvent être ligaturés toute l’année, excepté lors de la pousse des nouvelles aiguilles, car elles sont fragiles et cassantes. La meilleure époque est l’hiver.
Les feuillus se ligaturent aussi en hiver, mais il faut penser qu’au printemps, les branches grossissent rapidement et cela risque de laisser des marques sur l’écorce. Aussi, en hiver, il est préférable de ligaturer un peu lâche et un peu plus serré en été.

ATTENTION : contrairement à ce que l’on croit (et à ce que l’on voit parfois sur de malheureux bonsaïs), les ligatures ne restent pas indéfiniment sur l’arbre. À chaque saison, on déligature et on religature tant que la forme recherchée n’est pas atteinte.

Les délais d’application sont de 3 à 6 mois pour les feuillus et de 2 à 18 mois pour les conifères.

On déligature soit à la main, soit à l’aide des pinces coupantes, ceci dès que l’écorce forme un léger renflement autour du fil métallique.

La ligature n’empêche pas l’arbre de grandir comme certains le pensent, mais elle ralentit le mouvement de la sève pendant quelques temps. C’est pourquoi il ne faut jamais ligaturer un arbre venant juste d’être rempoté et réciproquement, pas plus que les arbres trop jeunes ou ceux affaiblis par une maladie.

La taille d’entretien (aussi appelée taille douce) :

Elle se pratique au début du printemps pour l’éclaircissement des branches, au printemps et en automne pour le pincement et en été pour la défoliation. Son intérêt principal est de conserver la silhouette acquise par la taille de formation, mais elle donne aussi aux branches la possibilité de reformer rapidement des bourgeons.

Les arbres feuillus

La taille des pousses ou pincement : au printemps, quand les bourgeons éclatent et que les jeunes pousses se développent, on effectue la taille d’entretien. Elle évitera que l’arbre à l’étroit ne s’épuise, que les entre-nœuds ne soient trop longs, et elle limitera le grossissement disgracieux des branches. Ceci est vrai pour un sujet formé, mais pour un jeune sujet, il faut au contraire laisser pousser les branches car plus elles grossiront, plus vite l’arbre sera modelable.
Après cette première taille, l’arbre va développer d’autres pousses secondaires à l’aisselle des feuilles restantes. Elles seront soit gardées et retaillées durant l’été, soit supprimées.

Certaines espèces comme les Érables, les Ormes, les Ficus, les Sageretia, les Serissa… sont à tailler très souvent car elles produisent constamment des pousses d’autres, comme le Hêtre, le Ginkgo.., ne font que deux ou trois pousses. Donc, il faut éviter de les sur-tailler. Le cas des Azalées est particulier, il faut les tailler une fois sévèrement (aux deux tiers), ceci après la floraison, ainsi toutes les pousses de l’année qui suivra seront florifères.

Une autre technique est pratiquée sur les bonsaïs à feuilles caduques, c’est la défoliation, aussi appelée effeuillage, qui consiste à éliminer toutes les feuilles du sujet travaillé.

Elle intervient durant le mois de juin et ceci essentiellement sur les arbres sains et jeunes qui ont été bien préparés (bien nourris). Son rôle est d’obtenir une croissance plus compacte et plus fine et un feuillage réduit. Cette technique convient bien aux sujets présentant de grandes feuilles. Chez le Ficus (bonsaï d’intérieur), on la pratique deux ou trois fois durant tout l’été, condition nécessaire à l’obtention d’un feuillage de petite taille. Pour les autres espèces, ne pas le faire plus d’une fois l’an, cela pourrait entraîner l’épuisement et la mort de l’arbre.
Une autre technique est pratiquée sur les bonsaïs à feuilles caduques, c’est la défoliation, aussi appelée effeuillage, qui consiste à éliminer toutes les feuilles du sujet travaillé.

Elle intervient durant le mois de juin et ceci essentiellement sur les arbres sains et jeunes qui ont été bien préparés (bien nourris). Son rôle est d’obtenir une croissance plus compacte et plus fine et un feuillage réduit. Cette technique convient bien aux sujets présentant de grandes feuilles. Chez le Ficus (bonsaï d’intérieur), on la pratique deux ou trois fois durant tout l’été, condition nécessaire à l’obtention d’un feuillage de petite taille. Pour les autres espèces, ne pas le faire plus d’une fois l’an, cela pourrait entraîner l’épuisement et la mort de l’arbre.

Les conifères

Selon le mode de végétation de chaque espèce, la taille d’entretien diffère:
Les espèces à une pousse par an: on raccourcit les bourgeons seulement une fois par an, au printemps, lors de leur développement. Ces bourgeons ont une croissance en deux temps : ils s’allongent d’abord, puis, quand leur croissance est terminée, les aiguilles se forment à leur tour. C’est avant la fin de leur développement que l’on intervient.
Les espèces à « repousse », c’est-à-dire celles qui peuvent donner une nouvelle pousse après la taille. Pour les Pins à deux aiguilles comme P. Thunbergii et P. Sylvestris, au printemps, dès que les pousses sont bien formées (fin mai, début juin), on coupe les pousses de la base puis 10 jours après, on coupe le bourgeon central. Ceci favorisera la venue de 2 ou 3 bourgeons plus petits, aux aiguilles courtes.
Les espèces à pousse continue : c’est le cas de la plupart des autres conifères tels que Genévriers, Chamcyparis, Ifs, Mélèzes, Cyprès, Cèdres et Cryptomeria. Leur pousse est variable, on doit intervenir lorsque les pousses sont encore vert clair, et ceci durant toute la belle saison. On procède avec les doigts, en ne conservant que le tiers de chaque pousse.
Pour une meilleure efficacité, il est impératif de veiller aux suivis nutritionnel et hygrométrique propres à chacune des catégories:

Pour les espèces à une seule pousse : on les expose en plein soleil afin d’obtenir de courtes aiguilles, et on les laisse bien sécher entre deux arrosages pour provoquer l’aoûtement des aiguilles (qui restent trapues). En septembre-octobre seulement, on fera un apport d’engrais.

Remarque : les plants greffés forment naturellement des aiguilles courtes.

Pour les espèces à « repousse » : à l’inverse, on amène de l’engrais au printemps pour accentuer la repousse. Dès qu’elle est visible, on arrête les engrais et on arrose durant toute la belle saison.

Pour les espèces à pousse continue : pendant toute la saison, on arrose et on fertilise.

La taille régulière et suivie du sujet permet d’obtenir un bonsaï aux dimensions harmonieuses.

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