Courtier automobile : comment ça marche?

Le courtier automobile est un professionnel qui n’obtient pas beaucoup de reconnaissance sur le marché québécois. En fait, ses services peuvent sembler un peu obscur pour la majorité des acheteurs de véhicules, tout simplement car ils n’ont pas la même « exposition » que les sites d’annonces classées les plus connus ainsi que les concessionnaires automobiles. En France, d’un autre côté, ces fameux « mandataires », comme on les appelle, bénéficient d’une bien meilleure visibilité.

Dans cet article, nous verrons un peu mieux comment le courtier automobile réussit à s’approvisionner en voitures neuves ou d’occasion. Cet article aidera peut-être quelques consommateurs à prendre confiance en cette industrie.

Une première source d’approvisionnement : le déstockage

Il arrive que les concessionnaires de voitures neuves ou d’occasion décident que certains modèles sont restés trop longtemps en inventaire et qu’il faut faire de la place en inventaire pour d’autres véhicules qui se viendront mieux. C’est un cas classique de rotation de l’inventaire tel qu’on peut l’étudier en gestion de l’approvisionnement!

Le courtier automobile est un vautour qui tourne autour de ces commerçants. L’allégorie est un peu brutale mais elle explique bien la chose : désespérés, ou tout simplement exaspérés, les commerçants réduiront de façon importante leurs voitures pour réussir à récupérer une partie de l’investissement. Le courtier, de son côté, peut les proposer à prix moindre à sa clientèle.

C’est un peu un service « connexe » offert puisque la majorité des gens qui traiteront avec un courtier le font pour obtenir un modèle précis de voitures, confiant un mandat au commerçant pour le dénicher à leur place.

Le cas des voitures neuves

Lorsqu’un consommateur souhaite acquérir une voiture neuve, il possède un certain pouvoir de négociation auprès des concessionnaires automobiles. Ceux-ci, pour vaincre leurs compétiteurs qui vendent exactement les mêmes marques de voitures, sont prêts à corriger leurs prix à la baisse lorsqu’ils font face à un négociateur aguerri. Le courtier automobile le sait très bien, et c’est ce qui l’aide à obtenir un meilleur prix pour vous.

Il va donc contacter quelques concessionnaires et il achètera auprès du « meilleur offrant ». Il y a ensuite deux possibilités :

  1. Si vous avez payé un frais de départ, qu’on nomme normalement « frais de courtage », vous bénéficierez entièrement de la différence de prix négociée en votre faveur.
  2. Si le service vous a été offert gratuitement, le courtier prendra une marge de bénéfices (qui est déterminée au cas par cas selon l’entreprise) et vous revendra la voiture à un prix légèrement supérieur.

Comme vous l’avez peut-être pressenti, il y a un risque avec ce type de transactions : comme l’entrepreneur fera toujours affaires avec les mêmes concessionnaires, il y a un risque qu’un certain « copinage » se développe entre ces derniers, c’est-à-dire qu’il touche une commission en échange de ne pas réduire le prix autant qu’il le devrait. Traitez avec un courtier automobile fiable et reconnu afin de minimiser vos risques.

Le cas des voitures d’occasion

Dans ce cas, la personne mandatée utilisera ses « longues-vues » de façon à scruter le marché de façon plus globale. Elle possède peut-être des contacts à l’international dans certains pays où le prix des voitures est plus faible. Ils peuvent aussi fouiller les annonces classées, les concessionnaires de voitures d’occasion… tous ceux qui vendent de vieux véhicules!

Contrairement à l’achat d’une voiture neuve, le modèle que vous avez en tête n’attend pas tout chaud et frais chez un commerçant… de ce fait, vous fixerez des limites avec le courtier quant à ce que vous recherchez. Cela peut-être, par exemple, une Mustang GT décapotable noire de moins de 70 000 kilomètres de route à un prix maximal de 13 000$. Vous vous entendrez tous les deux ensembles pour fixer des attentes réalistes qui vous satisferont mais que le courtier automobile sera tout de même capable de remplir. Sinon, les deux seraient insatisfaits suite à l’échec de la transaction!

Une dernière source d’approvisionnement

Enfin, il est intéressant de noter que certains courtiers vont plutôt acheter des véhicules en grande quantité auprès d’un concessionnaire. Ils réussiront à avoir un certain escompte de quantité, qui sera refilé en partie à leur clientèle.

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