Durcissement du crédit immobilier avec la crise

La crise sévit, mais la vie doit continuer… Pourtant faut-il remettre son projet d’achat immobilier ? Le crédit immobilier est-il devenu impossible ?

Si l’on en croit les banques, elles auraient atteint leurs objectifs à fin aout sur ce type de prêts et du coup, elles préféreraient ralentir leur activité sur le marché du crédit immobilier. Que faut-il entendre par là ? Une réaction de prudence ?

Les professionnels de l’immobilier évoquent une possible baisse des prix du marché, jusqu’à 25%, d’ici les 3 années à venir.

Dès lors, face à l’inquiétude suscitée par le contexte économique et pour compenser ces baisses de prix, les établissements bancaires qui ne relâchent pas le marché du crédit immobilier, on tendance, d’une part à vouloir augmenter leurs marges, d’autre part à durcir leurs critères d’acceptation.

Parmi les mesures de prudence, les banques ont tendance à estimer à la baisse la valeur du bien immobilier à financer. Pour les mêmes raisons, les établissements de crédit immobilier cherchent à diminuer également le montant du prêt voulu par l’emprunteur, par rapport à l’estimation de la valeur du bien acheté.

D’autres questions se posent. Normalement, les crédits immobiliers souscrits à taux fixes, doivent suivre le mouvement des « obligations amortissables du Trésor » (OAT), dont le taux est actuellement de 2,53%. Or, les emprunts à taux fixes proposés par les banques tournent plus largement autour de 4,3% (hors assurance décès). Comme pour les carburants, ce ne sont pas les particuliers qui profitent de la baisse de l’OAT !

Autre durcissement, celui qui concerne les apports personnels demandés à l’emprunteur pour financer l’achat d’un bien immobilier. En effet, les souplesses accordées jusque-là qui permettaient à certains emprunteurs d’inclure dans leur demande de financement le montant des droits d’enregistrement, n’a plus cours. Au contraire, il devient de plus en plus fréquent que la banque ou l’établissement de crédit exige de nouveau un apport personnel d’au moins 10%.

Cette tension concerne également les sociétés de cautionnement qui assurent la garantie des prêts immobiliers, dont certains se verraient même refusés alors même que la banque les aurait acceptés.

Si les banques durcissent leurs conditions de crédits immobiliers, que les emprunteurs deviennent de ce fait moins nombreux, le nombre de transactions immobilières va diminuer. D’où une baisse pressentie par les professionnels sur le montant des biens mis en vente. De plus, traditionnellement, une augmentation des taux de crédits entraine une baisse, au moins provisoire, des prix du marché.

Mais pour l’instant, cette baisse des prix de l’immobilier n’est qu’une spéculation. Les prix sont plutôt stables. L’INSEE fait état d’une hausse des prix de 1% seulement sur Paris pour le 2ème trimestre 2011, contre 1,8% au 2ème trimestre 2010, même si le reste de la France enregistre une petite baisse de 0,1%.

Une bonne nouvelle cependant, la baisse des assurances décès, qui est obligatoire lors de la souscription d’un emprunt immobilier. En effet, depuis que la Loi Lagarde interdit que l’établissement de crédit impose son assurance à l’emprunteur, la concurrence ainsi ouverte permet de constater une baisse de ces assurances.

 

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